Franz Bartelt a écrit un merveilleux roman « Les bottes rouges ».
Journaliste dans une gazette locale, le narrateur partage son temps entre deux grandes passions : l’épluchage de pommes de terre – auxquelles il voue un étonnant culte – et l’apéritif avec Basile, son voisin, son ami, le roi du stockage : un magasinier épanoui. Jusqu’au jour où celui-ci lui raconte, affolé, que sa femme, Rose, sombre dans la dépression après avoir découvert qu’il a succombé aux charmes d’une jeune et pulpeuse stagiaire. Contre l’avis du narrateur, Basile entreprend une lutte chevaleresque pour reconquérir sa Rose. Mais simulatrice hors pair, véritable tyran, elle s’évertue à le sacrifier sur l’autel de la vengeance.
Un récit désopilant et piquant, qui met le doigt sur les petites médiocrités quotidiennes.
En voici un extrait :
J’apprécie votre démarche…
IN EPLUCHO VERITAS
comme disaient les anciens
Patatement vôtre
M. Tube Hercule
mon nom, hélas, m’a toujours exposé à des complications noeurasthéniques
Heureusement, j’ai appris à éplucher mon mal-être.
Une bonne pluche, et m’vlà à gazouiller comme une perruche